Qui l’eut cru? Un ingrédient japonais serait à l’origine du pouvoir antiviral du Tamiflu, l’un des médicaments le plus cités parmi les traitements contre la grippe H1N1.
On pourrait dire ‘presque‘ car si cet ingrédient présent en Asie offre les vertus recherchées, sa version japonaise donne une substance nocive responsable de troubles neurologiques allant jusqu’aux convulsions.
Mais de quoi parle-t-on? On le surnomme « fuit du diable », le shikimi cad la badiane japonaise.
L’anis étoilé, fruit de la badiane permet l’extraction de l’acide shikimique lui même à la base de l’osteltamivir dont on fabrique le Tamiflu. Pour être exact, il s’agit du phosphate d’oseltamivir, une molécule révolutionnaire contre l’infection par les virus de la grippe.
L’Anis étoilé « Illicium verum » fut longuement utilisé dans la médecine traditionnelle asiatique et chinoise.
Il s’agit de l’anis que vous connaissez en cuisine que ce soit dans les tisanes, comme épice (mélange « 5 épices » et curry) voire même dans les apéritifs anisés come le pastis.
L’Anis étoilé est aussi nommé Anis de Sibérie, Fenouil de Chine. Au Japon, les mots Shikimi, Shikimi no ki, Hana Shik mi éventuellement écrit « Sikimi », « Skimi », sont des vocables qui pourraient provenir du mot « Ashikimi » c’est-à -dire le fruit du diable.
Au Japon, on l’aurait aussi appelé ‘Hana no ki’dans la province de Harima et « Koshiba » dans la province d’Enshu – Totomi. En Chine, on l’appellerait « Mang-tsao. »
Il était et est encore utilisé en médecine traditionnelle en tant qu’eupeptique, carminatif, diurétique et tonicardiaque.
Certains poussent le raisonnement non sans humour jusqu’à dire que boire du Ricard ou manger japonais serait le meilleur moyen de prévenir la grippe H1N1… à vous de voir. Dans tous les cas, une alimentation saine, équilibrée et variée n’a jamais fait de tors à personne.
Source: Historique du Tamiflu (Repere-medical.com)